À Izioum, pendant cinq mois, des familles ukrainiennes avec des enfants en bas âge ont survécu à l’occupation russe, aux bombardements, et au manque de nourriture. Reportage de nos envoyés spéciaux Mélina Huet, Catherine Norris-Trent et Raïd Abu-Zaideh.
La jeune famille de Margarita a survécu plus de cinq mois sous l’occupation russe, dans cette ville d’Izioum longtemps située sur la ligne de front. Sa maison a été touchée à trois reprises : d’abord par l’explosion d’un char, puis par des tirs d’artillerie, et enfin par une bombe à fragmentation tombée dans le jardin. Margarita demandait aux soldats russes de lui donner des provisions pour nourrir sa famille, mais il n’y avait rien d’adapté à un nourrisson…
Antonina, mère de trois enfants, n’a pas pu fuir non plus à l’arrivée des Russes, alors enceinte de 7 mois. Elle rêve aujourd’hui de se réfugier en Allemagne, pour offrir un répit à ses enfants, dans l’espoir de revenir ensuite. « Nos écoles et nos jardins d’enfants sont complètement détruits, et il n’y a pas de soins médicaux appropriés, explique-t-elle. Je veux vivre, pas seulement survivre. »
Ecriture, images et montage : Mélina Huet
Fixeurs : Yuri Shyvala, Denis Denisov
Collègues sur le terrain : Catherine Norris Trent (chapine anglophone), Raïd Abu Zaideh (chaîne arabophone)
9 octobre 2022 – Les forces ukrainiennes tentent de capitaliser les gains rapides enregistrés récemment dans l’Est et le Sud.
A Kherson, au Donbass et à Kharkiv dans le Nord-Est, des opérateurs de drones jouent un rôle vital sur le champ de bataille, cherchant et détruisant les positions d’artillerie russes. Nous sommes allé·es à la rencontre d’un bataillon de soldats dronistes ukrainiens appartenant à la Garde nationale.
Aux lendemains de l’invasion russe, des dizaines de milliers de femmes se sont engagées dans l’armée ukrainienne. Ce contingent de soldates est très respecté dans le pays et pleinement intégré aux forces militaires. Mais les moyens matériels ne leur sont pas toujours adaptés. A l’approche de la fête nationale, une association, Zemlyachki, lance une campagne pour lever des fonds afin d’acquérir les équipements appropriés.
En mars, aux premiers jours de l’invasion de l’Ukraine, les troupes russes ont commis des atrocités dans les petites villes situées juste au nord de Kiev.
À Boutcha, on estime qu’elles ont massacré 458 civils et prisonniers de guerre, dont au moins cinquante n’ont pas encore été identifiés. Des mois après le retrait russe, des dizaines de corps quittent enfin les morgues alentour pour être inhumés dans le cimetière de la ville, alors que les recherches se poursuivent pour déterminer qui ils sont.
Ecriture, images, montage : Mélina Huet
Reportage réalisé avec mes collègues de la chaîne anglophone (Rob Parsons) et arabophone (Raïd Abu Zaideh)
Alors que l’invasion de l’Ukraine a ravivé les craintes d’une opération militaire russe dirigée contre la Géorgie, des membres de la Légion nationale géorgienne sont engagés sur le front de l’Est et aident à la formation de combattants ukrainiens. Nous sommes allé.es à leur rencontre à l’occasion d’un entraînement.
Une dizaine de cargos a quitté l’Ukraine depuis la signature de l’accord sur les céréales à Istanbul. Un déblocage dont se satisfont les autorités ukrainiennes mais qui laisse de côté les agriculteurs les plus modestes, qui ne parviennent pas à vendre leurs stocks et manquent donc de moyens pour la récolte à venir.
Reportage des envoyés spéciaux de France 24 en Ukraine Mélina Huet, Rob Parsons et Raïd Abu Zaideh.
En Ukraine, la mer aussi est désormais une zone de guerre. Dans la ville d’Odessa, de rares touristes ukrainiens continuent de se rendre dans cette station balnéaire pour retrouver un semblant de normalité, loin du chaos de la guerre. France 24 a rencontré des familles venues de Mykolaïv pour offrir un temps de repos à leurs enfants.
Pour France 24, couverture des incendies en Gironde du 21 au 23 juillet 2021, à la Teste-de-Buch et à Landiras, dans le sud-ouest de la France. Ces deux méga feux ont ravagé près de 21 000 hectares de forêts en l’espace de 7 jours et entraîné l’évacuation de près de 37 000 personnes.
Si l'#incendie de #Landiras est désormais fixé, dans le sud-ouest de la #France 🇫🇷, le travail est loin d'être terminé pour les pompiers.
Dune du Pilat fermée jusqu'à nouvel ordre, désertion des touristes… Le bassin d'#Arcachon espère sauver la saison touristique après avoir subi de plein fouet les conséquences des #incendies en #Gironde, désormais fixés.
L’incendie qui a failli détruire Notre-Dame de Paris a duré près de 15 heures, en direct, sur les télés du monde entier. C’était dans la nuit du 15 au 16 avril 2019. Le feu a pris sous la toiture de l’édifice en restauration et s’est propagé à la charpente, puis à la flèche de 96 mètres de haut. La chaleur terrible a fait fondre une bonne partie des échafaudages, menaçant d’entraîner sous leur poids tout le bâtiment. Lorsque la flèche de Notre-Dame a brusquement basculé dans les flammes, vous avez peut-être retenu votre souffle et peut-être des larmes.
Après une nuit de lutte acharnée, plus de 600 pompiers mobilisés ont réussi à sauver Notre-Dame de Paris. Les dégâts sont gigantesques mais le bâtiment est encore debout. Immédiatement, on évoque la reconstruction de la cathédrale vieille de 850 ans.
Avec la crainte de la contamination par les résidus de plomb de la toiture, puis l’arrivée de la pandémie de Covid-19, l’entreprise n’est pas une mince affaire. Mais le chantier avance : les arbres de plus de 20 mètres de haut qui vont constituer la nouvelle charpente ont été abattus.
Deux ans plus tard, les travaux sont toujours en cours pour consolider la fragile structure médiévale de la cathédrale et ouvrir la voie à sa rénovation qui devrait commencer à l’été 2021. La reconstruction de Notre-Dame est une course contre la montre car la cathédrale est censée avoir retrouvé tout son lustre au printemps 2024, quand Paris accueillera les Jeux olympiques.
Découvrez les coulisses d’un chantier hors normes, le plus scruté de France, avec ce reportage de France24 signé Mélina Huet et Catherine Norris Trent.
Le 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Chaque année, plus de 220 000 femmes sont victimes de violences infligées par un conjoint ou ex-conjoint en France. Les sévices ont souvent lieu dans l’intimité des foyers et revêtent de multiples formes, en son sein ou en dehors: coups, viols, mutilations sexuelles, séquestrations… Jusqu’au féminicide. En 2019, plus de 150 femmes ont ainsi été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire. Pendant un an, j’ai suivi quatre femmes qui luttent pour que les choses changent.
Affiche du film
Heureuse et émue de voir Avec les vivantes sélectionné en compétition officielle du @FIGRA_Festival 2021.
Fabienne Boulard est major de police dans les Yvelines, à l’ouest de Paris. Depuis près de dix ans, elle anime des formations auprès de ses collègues, stagiaires policiers ou professionnels confirmés, pour mieux prendre en charge les victimes de violences conjugales. Qu’il s’agisse de sensibiliser à l’accueil au commissariat ou lors d’interventions au domicile, cette policière chevronnée combat les stéréotypes intégrés par son propre corps de métier. Elle travaille également avec les associations et les hôpitaux de son département pour améliorer la prise en charge globale des victimes.
Isabelle Steyer, elle, est avocate au barreau de Paris. Depuis sa prestation de serment, il y a vingt-sept ans, elle s’est fixé un objectif ambitieux : protéger et défendre les femmes et les enfants victimes de violences et améliorer les textes de loi pour que cesse l’impunité accordée aux auteurs.
De son côté, Louise est interne de gynécologie-obstétrique et de médecine légale à l’hôpital de Rennes, en Bretagne. Sensible au sujet des violences auxquelles elle est confrontée au quotidien, elle a décidé d’effectuer son stage de six mois à la Maison des Femmes de Saint-Denis, au nord de Paris. Ce lieu unique en France permet une prise en charge globale des victimes : médicale, psychologique et sociale. Elle a un objectif en tête : monter une structure similaire dans l’hôpital dans lequel elle effectue son internat.
Julie, enfin, est militante et fait partie du mouvement des collages contre les féminicides. Né en 2019, ce réseau a fait pousser des messages chocs sur les murs de toute la France. Son but : faire en sorte que les femmes se réapproprient l’espace public – pour beaucoup synonyme de harcèlement de rue ou d’agressions –, et alerter les citoyens et les institutions sur la pluralité des violences subies par les femmes et les personnes discriminées.
Pendant près d’un an, j’ai suivi ces quatre femmes pour France 24. Chacune à leur échelle, elles luttent pour que les choses changent. Découvrez le récit de leur quotidien dans ce premier documentaire disponible en trois langues.