[REPORTAGE LONG FORMAT] Ukraine – Sur le front de Kreminna, au coeur de la « Forêt Noire »

En juillet et août, avec Morgane Bona, nous avons passé plusieurs semaines à travailler sur un sujet que nous avions chevillé au corps : le front de Kreminna, dans la forêt de Serebryanka/Serebryansʹkyy.

Une bataille meurtrière au cœur d’un écosystème fragile. Un environnement détruit à coup de bombes incendiaires par l’armée russe. Sciemment et constamment. Et au centre : des hommes et des femmes, qui tentent de repousser l’envahisseur tout en hurlant de douleur pour cette forêt qui brûle sous leurs yeux. 

Ce format long n’aurait jamais pu être réalisé sans le travail acharné d’Andriy Maliuk, de Ollie Shor et la précieuse collaboration de Mykhailo Tymoshenko.

Sans la confiance des soldats qui se battent au quotidien pour défendre leurs terres.

Et sans le soutien de la direction de l’antenne de LCI qui nous a suivies jusqu’au bout pour raconter ce front dans le détail et de la manière la plus juste, en nous laissant du temps, avant la diffusion et sur l’antenne même avec ce format de plus de 10 minutes, encore jamais fait au service reportage news.

Je remets là la chanson des tirailleurs de Volhynie qui ont écrit ces paroles en 1917 :

« 𝑳à, 𝒅𝒆𝒓𝒓𝒊è𝒓𝒆 𝒍𝒆 𝒄𝒊𝒆𝒍, 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒆𝒊𝒍 𝒋𝒐𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 é𝒄𝒍𝒂𝒕,

𝒍’𝒂𝒓𝒎é𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒊𝒓𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒂𝒃𝒂𝒏𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆 𝒔𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒄𝒉é𝒆𝒔.

𝑻𝒓𝒂𝒏𝒄𝒉é𝒆𝒔, 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒄𝒉é𝒆𝒔, 𝒄’𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒂𝒃𝒂𝒏𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓

𝑴𝒂𝒊𝒔 𝒄’é𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒆𝒏𝒄𝒐𝒓𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒅𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒓𝒆𝒖𝒔𝒆𝒓 !

𝑳𝒂 𝒇𝒐𝒓ê𝒕 𝒆𝒔𝒕 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒑è𝒓𝒆, 𝒍𝒂 𝒏𝒖𝒊𝒕 𝒏𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒎è𝒓𝒆”

[Reportage news] Ukraine – Les visages de la 22e brigade

Qu’ils soient jeunes, vieux, volontaires, mobilisés, expérimentés, fatigués ou déterminés, ces hommes ont tous une chose en commun : la volonté de chasser les Russes hors de leur pays, l’Ukraine.

Ces visages racontent la réalité de la guerre qui fait rage depuis 17 mois – 9 ans, en réalité.
Ils ne mentent pas, ils ne sont pas là pour faire les beaux sur Insta. Ils en chient et c’est bien normal. Parce que la guerre, c’est pas Hollywood.

Ils parlent de leurs craintes, de leurs motivations aussi.

De l’importance de la confiance dans le commandement. De la nécessité du respect des chefs envers leurs hommes. De la pression. Des héros morts, de leurs modèles disparus. De la cohésion. De repartir au combat alors qu’on pensait ne plus jamais toucher à une arme de sa vie.

Pour Vitaliy, Raf, Olexiy et Victor. Et pour tous les soldats de la 22e qui sont sur le front et qui se battent pour leur pays.

Reportage réalisé à deux caméras avec Morgane Bona

Au fixing, l’excellent Andriy Maliuk

[Reportage news] Ukraine – Auprès des « invincibles », vétérans se reconstruisant grâce au sport de haut niveau

Au début de notre dernière mission en Ukraine avec Morgane Bona, nous avons rencontré deux soldats, Sanya et Volodya, deux hommes qui se sont battu pour leur pays et dont la vie a basculé en un instant.

Ils sont jeunes et déjà vétérans. Des grands blessés à l’humour imparable. Des battants qui se reconstruisent aujourd’hui grâce au sport de haut niveau.

Le défi de la réinsertion est immense mais l’Ukraine a compris qu’il fallait convertir les invisibles en invincibles…

Merci à Andriy Maliuk, sans qui ce reportage n’existerait pas.

[Reportage news] La difficile reconstruction des enfants rescapés de la guerre en Ukraine

Ils ont grandi sur la ligne de front, sous l’occupation ou les deux. Ils ont parfois perdu leurs parents dans cette guerre. Ils ont en commun une enfance en morceaux qu’il faut rafistoler, loin du chaos et des explosions.

Oxana Volzhyna a sauvé des dizaines d’entre eux au péril de sa vie, avec Mykhailo Puryshev, à Bakhmout ou dans des villages occupés noyés sous les eaux après la rupture du barrage de Kakhovka, dans le Sud de l’Ukraine. Elle a cofondé l’école 7 fields, qu’elle a convertie en centre de loisirs estival dès 2022 pour offrir un semblant de normalité à ces gosses ayant grandi bien trop vite.

Merci à elle pour son accueil, pour son courage. Merci à vous deux, Vika et Roman, de nous avoir accordé votre confiance avec Morgane Bona

Reportage impossible sans l’aide précieuse d’Andriy Maliuk

Pour LCI

[Intervention en direct] Une frappe russe sur les civils à Kramatorsk fait 13 morts

Jamais je n’avais craqué ainsi à l’antenne. Depuis mon témoignage, Victoria Amelina est décédée des suites de ses blessures, grossissant encore les « chiffres » des civils tués. Voilà ce que j’avais écrit et tenté d’exprimer au lendemain de cet énième crime de guerre…

Pour celles et ceux qui n’ont pas Instagram, vous pouvez retrouver ce témoignage à 16h06 en cliquant sur ce lien

[Reportage news] « Pour le bien de chaque vie » : avec les Hospitaliers, secouristes du front en Ukraine

Pour le bien de chaque vie”, c’est la devise des Hospitaliers.

Un bataillon médical de volontaires ukrainiens qui fournit les premiers soins et évacue les soldats blessés de la zone de guerre depuis 2014.

Avec Charlotte lefetey et Nazar Kuzma, nous les avons suivis en mai depuis leurs entraînements à l’arrière du front jusqu’aux évacuations des blessés opérées dans l’Est de l’Ukraine.

Notre reportage diffusé le 7 juin sur LCI

Images : Charlotte Lefetey et Mélina Huet

[Reportage news] Paroles de babusi : à la rencontre des mémoires vivantes de l’Ukraine

En Ukraine, près d’un quart de la population a plus de 60 ans. Cela en fait le pays qui compte le plus grand nombre de seniors touchés par un conflit dans le monde…

Les personnes âgées sont souvent réticentes ou dans l’incapacité à fuir leur domicile. Elles restent donc fréquemment dans des zones dangereuses où elles risquent davantage d’être tuées ou blessées.

Avec Charlotte Lefetey, nous nous sommes rendues dans une maison de retraite qui accueille gratuitement des seniors dont la maison ou celle de leurs enfants a été détruite pendant la guerre.

À la rencontre de la mémoire de l’Ukraine.

Reportage réalisé avec l’aide de Nazar Kuzma

[Reportage news] En Ukraine, la vie à la frontière avec la Russie

Quelques jours après l’incursion des rebelles russes anti Kremlin à Belgorod, nous avons décidé de nous rendre à la frontière nord-ukrainienne que ces factions ont traversée.

Tourner dans ce village n’était évidemment pas simple. Quasiment personne ne veut parler face caméra, beaucoup ont des proches de l’autre côté de la frontière, certains ont reçu des menaces et, nous dit-on à demi-mot, parmi les 5000 habitants qui ont quitté les communes environnantes, « quelques-uns » sont partis se réfugier non pas en Ukraine mais en Russie.

Avec Charlotte Lefetey et Nazar Kuzma

[Reportage news] Le déminage à haut risque des agriculteurs ukrainiens

En Ukraine, c’est une course contre la montre qui a débuté pour les agriculteurs. 

Avant l’invasion par la Russie, le pays était le 4e exportateur mondial de céréales et d’oléagineux.

Mais depuis, les fermiers enchaînent les épreuves :

  • L’an passé, certains n’ont pas pu semer ou récolter à cause des bombardements;
  • Pour les autres, il était souvent impossible d’exporter leurs céréales faute de corridor;
  • Désormais ils font face à des champs minés ou bardés de munitions

Avec Charlotte Lefetey, nous sommes allées à la rencontre d’agriculteurs de la région de Kharkiv – partiellement occupée par les forces russes jusqu’à l’automne 2022.

Voici notre reportage réalisé avec Nazar Kuzma

Images : Charlotte Lefetey et Mélina Huet

[Reportage news] En Ukraine, la seconde vie des grands blessés

En Ukraine, depuis le début de la guerre, l’impossible bilan humain ne concerne pas seulement le nombre de morts. Se pose aussi la question de ces milliers d’hommes et de femmes lourdement blessés qui porteront les stigmates de la guerre dans leur chair, littéralement, jusqu’à la fin de leur vie.

Quid de leur inclusion dans la société, de leur avenir.

Unbroken Ukraine leur permet, entre autres, de réapprendre à marcher.

Marta Syrko sublime leurs peaux, leurs corps abîmés.

Avec Charlotte Lefetey nous avons rencontré Petro qui, à lui tout seul, pourrait tirer le fil de cette guerre jusqu’à l’infini.

Blessé à Marioupol, amputé, fait prisonnier, échangé… Le tout alors que sa femme avait accouché de leur premier enfant… À Enerhodar, ville sous occupation où la célèbre centrale nucléaire dite de « Zaporijia » se trouve. Sa femme et sa fille qui ont dû fuir quand elles ont appris qu’elles étaient recherchées par les soldats russes car Petro avait tenté de défendre Marioupol.

Ce scénario digne d’Hollywood n’a rien de fictif. C’est la réalité de cette guerre.

“La seconde vie des grands blessés”, notre premier reportage réalisé en binôme avec Charlotte pour LCI