La réaction de Madrid ne s’est pas faite attendre, au lendemain du discours de Carles Puigdemont qui a déclaré l’indépendance de la Catalogne avant de la suspendre immédiatement après, laissant la porte ouverte au dialogue. Dialogue rejeté par le gouvernement central, qui a enclenché, à l’occasion d’un conseil des ministres extraordinaire, le mécanisme permettant l’application ultérieure de l’article 155 de la constitution. Cet article permettrait de prendre le contrôle d’une grande partie des prérogatives de la région. Madrid a posé un ultimatum à Carles Puigdemont: il devra, avant lundi 16, dire s’il a, oui ou non, déclaré l’indépendance de sa région. En cas d’absence de réponse ou de réponse positive, il aura jusqu’au 19 pour revenir sur sa décision. Dans le cas contraire, il parait maintenant inéluctable que le gouvernement de Mariano Rajoy utilisera la méthode forte pour empêcher l’indépendance de cette région, l’une des plus riches du pays.