Samedi 24 novembre, Madrid
Bonjour à toutes et à tous,
Demain, c’est la Journée internationale pour l’élimination des violences commises contre les femmes.
A cette occasion j’ai commis cet article et ce reportage télé (qui n’est pas la dernière version* à cause d’un problème en bout de chaine. Ça arrive…)
L’article est aussi là pour apporter des détails, pallier la frustration due à ce petit format (6mn) pour lequel j’ai dû jeter des séquences entières à la poubelle, faute d’espace.
Pour ce reportage, j’ai pu passer deux jours dans les tribunaux espagnols spécialisés dans la violence de genre, assister à une journée d’audiences (procédure orale) puis à plusieurs procès dits « rapides » pour les délits considérés comme « moins graves et flagrants ».
[Merci à la juge française Véronique Imbert de m’avoir aidée à démêler les différences entre le système judiciaire spécialisé espagnol et ce qui se fait en France par exemple]
À Madrid, avec Charles Diwo, nous avons rencontré la présidente de l’Observatoire contre la violence domestique et de genre. Une interview fleuve, passionnante, qui soulève beaucoup d’interrogations sur les responsabilités individuelles et collectives (interview qui n’est pas dans le reportage: pensez à lire l’article !!)
A Séville, avec Maxime Rousseau, nous sommes allés interviewer des *supervivientes* (su(pe)rvivantes). Des femmes qui sont sorties du cercle de la violence grâce à une association qui les aide non seulement dans leurs démarches familiales et juridiques, à (re)trouver du travail mais aussi à reprendre confiance en elles.
Puis nous avons passé une matinée avec Pepa Bueno, qui anime le programme radio Hoy por Hoy, le plus écouté en Espagne (environ 30% de part d’audience). Cette journaliste, très suivie sur Twitter avec ses 322 000 abonnés, ne fait l’impasse sur aucun meurtre de femme dans son pays. Elle nous explique que les médias espagnols sont sensibilisés depuis plus de 20 ans au traitement des violences de genre… et nous a donné les pièges à éviter (exemple bête mais efficace : ne tendez jamais votre micro à un voisin ou une voisine après un meurtre de femme. Cela n’apporte absolument aucune information de valeur. Que savent « les gens » de ce qui se passe entre quatre murs ?)
Reportage diffusé hier sur France 24
*dans cette version j’utilise le mot « commuée » à mauvais escient et parle du cas Ana Orante au lieu d’Ana Orantes. Malheureusement, France 24 a mis la première version en ligne.