En mai, je me suis entretenue avec le journaliste Quentin Lafay dans le cadre de son émission quotidienne « Et Maintenant » (matinale de France Culture) sur l’avant de projet de loi espagnol portant sur… le congé menstruel. Imaginez les débats enflammés. Multipliez cela par cent : vous avez désormais une idée de ce qui agite nos voisins outre-Pyrénées.
En réalité, cet avant-projet de loi comporte de nombreux volets, avec des avancées sur l’IVG ou sur le congé parental notamment.
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Pour redonner un peu de contexte (et pour les plus motivé-es d’entre vous) :
Il y a encore un stéréotype très ancré qui fait que l’on voit plutôt l’Espagne comme un pays latin très misogyne, longtemps convoqué au cinéma ou à la télévision à grands renforts de clichés machistes. C’est en réalité un pays précurseur dans l’égalité des genres, à de nombreux égards.
Les femmes espagnoles ont eu le droit de vote en 1931, sous la République. Elles sont très loin d’être les premières en Europe mais elles ont tout de même acquis ce droit treize ans avant les Françaises.
Or cet élan d’égalité, qui souffle à la faveur d’une République éphémère, est sèchement interrompu par l’arrivée de Franco au pouvoir dès 1939…
Les Espagnoles sont alors mises sous tutelle de leurs époux ou de leurs pères. Entre autres joyeusetés, elles devaient rester à la maison puisque cantonnées à leur fonction reproductive et de maintien du foyer.
C’est pour cela que je parle de « phénomène de rattrapage » ensuite.
Beaucoup, beaucoup de choses à dire. Si vous voulez aller plus loin, je vous renvoie à un reportage que j’ai réalisé en 2018 en Espagne pour FRANCE 24 et qui n’a (presque) pas pris une ride.
LES MISCELLANÉES 