Afrique du Sud – Violences domestiques : les origines de cet enfer à domicile

16 days of activism against violence women and children

La 21e édition de « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes » débute aujourd’hui mondialement, et prendra fin le 10 décembre. Créée en 1991 par le Centre for Women’s Global Leadership (CWGL)[1], cette campagne internationale est encore très largement ignorée des médias.  Les deux dates entourant l’initiative n’ont pas été choisies au hasard. Il y a déjà soixante-deux ans, l’ONU déclarait le 10 décembre « Journée mondiale des droits de l’homme ». Mais c’est depuis peu que le 25 novembre est reconnu « Journée Internationale pour l’Élimination de la Violence à l’égard des Femmes ». Zoom sur un pays au cœur du sujet : l’Afrique du Sud, aujourd’hui considéré comme l’un des pays au plus fort taux de brutalités commises contre les femmes et les enfants. Un mal aux origines multiples, qui continue de diviser les principaux concernés : les habitants.

16 days of activism against violence women and children
SAfm est l’une des principales stations de radio sud-africaines. Elle soutient la campagne « 16 days of activism against women and children abuse »
De pâles évolutions dans la lutte contre la violence domestique

Face à la médiatisation croissante des revendications féminines et féministes, au début des années 90, le gouvernement sud-africain décide de faire passer une  loi sur la violence domestique : le Domestic Violence Act nait en 1998. Quatorze ans plus tard, confronté à des chiffres toujours aussi dramatiques, le Département « Justice et développement constitutionnel » (DoJCD) décide de rassembler plusieurs comités pour faire progresser l’application de cette loi.

Leur rapport, en février 2012, est éloquent : sur 32 463 plaintes de violence domestique rapportées entre 2009 et 2011, 17 835 ont été retirées. Si 54 % des plaintes de violence familiale sont ainsi annulées, c’est que très souvent la victime dépend financièrement de l’auteur-même du crime. Des chiffres saisissants, loin pourtant de correspondre au nombre de violences domestiques réelles (cf. encadré 1 « Des statistiques absentes ou faussées »). L’association sud-africaine « One in nine » estime par exemple que seulement une femme violée sur neuf rapporte les cas à la police ; que parmi ces plaintes, à peine un cinquième aboutit à un procès, et qu’à l’issue des audiences, moins de 4,7% des personnes incriminées sont effectivement reconnues coupables et condamnées.

En 2010-2011, les services de police estiment que 65% des meurtres ont été perpétrés dans un cadre de violence domestique, d’abus d’alcool ou de « conditions associées », sans préciser quelles sont ces conditions. Les femmes sont les principales victimes de cette violence domestique, mais les enfants ne sont pas non plus épargnés. En Afrique du Sud, la campagne internationale menée par le CGWL a ainsi été renommée « les 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes et aux enfants »[2].

La violence nait dans les estomacs vides
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Logo de la campagne sud-africaine en 2012

« La violence faite aux femmes et la pauvreté vont de pair », explique Noreen Callaghan dans « Violence, femme et pauvreté : la Triade de l’oppression », une tribune publiée par le Centre pour l’Etude de la Violence et de la réconciliation (CSVR[3]). Ancienne stagiaire au sein de ce même organisme, Noreen  estime que : « le facteur ‘misère sociale’ augmente énormément le risque d’exposition aux violences physique et psychologique déjà bien ancrées en Afrique du Sud. […] Cela ne signifie pas qu’il y ait un lien automatique entre la pauvreté et la violence, poursuit-elle, mais que c’est un facteur suffisamment important pour le prendre en compte dans la compréhension des violences  dans notre pays ».

« pauvreté, alcoolisme, oisiveté, désœuvrement, manque d’éducation et une société généralement encline à se laisser dominer par ses propres frustrations »

Gaynor est mère de deux enfants et dirige sa propre société de services rédactionnels à Johannesburg. Elle identifie de nombreux problèmes socioéconomiques aboutissant à la violence familiale: « pauvreté, alcoolisme, oisiveté, désœuvrement, manque d’éducation et une société généralement encline à se laisser dominer par ses propres frustrations ».  Alexandre, 23 ans, était stagiaire au sein d’un journal francophone de Johannesburg pendant près d’un an « Les gens avec qui j’ai évoqué la violence conjugale disaient que cette violence n’était pas inhérente à la société, mais bien liée à des problèmes corrélés comme la misère, l’alcool, la drogue. Un ami proche m’avait même confié avoir déjà pété un plomb face à sa femme lorsqu’il avait trop bu, même s’il ne l’avait pas touchée ».

« Mâles en poings » : loin des clichés, une société marquée par le patriarcat

En lien direct avec les conditions socio-économiques souvent dramatiques dans lesquelles vit une grande partie de Sud-Africains : le mythe de la femme africaine. Souvent perçue comme très respectée, voire vénérée dans l’imaginaire collectif des occidentaux, la réalité sud-africaine montre un autre visage : « si selon moi on s’intéresse davantage aux violences domestiques dans l’Hexagone, poursuit Alexandre,  c’est parce qu’on considère que la société patriarcale est morte. Je ne pense pas que ce soit le cas en Afrique du Sud, qui reste une société où le mâle est roi. On nous bassine avec toutes ces histoires de la femme africaine, qu’il faut respecter, mais c’est quelque chose de beaucoup moins présent en Afrique anglophone, et donc dans des pays comme le Ghana ou l’Afrique du Sud. C’est aussi une question de cultures liées aux origines ethniques : pour certains Zoulous, il est tout à fait normal de considérer les femmes comme des « vagins sur pattes » ».

Une position partagée par Noreen : « la vulnérabilité des femmes ne tient pas seulement à  la violence pure et dure ; elles sont historiquement les victimes d’une exclusion politique et économique en lien avec les ravages du patriarcat, du sexisme et des pratiques discriminatoires qui les ont tenues éloignées des structures de pouvoirs social, économique ou politique. En parallèle, le conditionnement socioculturel les a souvent familiarisées avec le mariage et l’enfantement davantage qu’avec le marché du travail ».

« La solution ne tient pas dans les campagnes de prévention »

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L’association POWA est passé ‘maîtresse’ dans l’art de diriger des campagnes de sensibilisation sur Youtube ces dernières années

« La solution ne tient pas dans les campagnes de prévention ». C’est la sentence d’Efemia, étudiante à l’Université de Rhodes, dans la province du Cap oriental. « Les gens savent que la violence domestique est un problème, les campagnes ne servent donc pas à grand-chose. Le problème, c’est qu’ici les femmes dépendent souvent financièrement des hommes,  surtout d’hommes plus âgés. Elles sont aussi moins instruites, ont plus de mal à trouver un emploi stable et restent ainsi sans lutter dans des relations abusives ». Selon Efemia, les jeunes filles de son âge ont ainsi une vision biaisée du couple :

« Après un certain âge, si tu es célibataire, tout le monde pense que tu as un problème. Les femmes ici semblent ne se définir qu’en fonction de leur conjoint, et leur confiance personnelle décroit si elles sont célibataires. Du coup elles tolèrent tout lorsqu’elles ont « la chance » d’être en couple, même la violence. Je retrouve cela chez mes amies, qui ont pourtant entre 18 et 22 ans, mais qui ont peur de rester célibataires à vie si elles ne trouvent pas tout de suite quelqu’un ».

Loin de faire dans la dentelle, la jeune fille, sensibilisée par une maman très active à POWA[4], va jusqu’à dénoncer une « culture du viol » selon ses propres termes : « Beaucoup de garçons pensent que les filles qui disent « non » veulent juste rendre le jeu de la conquête plus excitant. Alors ils poursuivent sans tenir compte de ce mot. Je pense que beaucoup de premières expériences sexuelles pourraient être comptabilisées comme des viols, mais peu de gens le reconnaissent. De fait, le sexe contraint s’est ‘normalisé’. »

« L’individualisme, importé par la culture occidentale, facilite les abus »

Si Isaac, un homme d’affaires de trente-cinq ans, s’accorde avec Efemia sur l’inutilité des campagnes de prévention, son explication des origines de la violence tient en un tout autre facteur, exogène cette fois : « les campagnes de prévention sont insuffisantes et inefficaces. On en entend parler entre novembre et décembre chaque année, puis la vie reprend son cours. Nous n’avons pas besoin de sensibiliser les Sud-Africains à la violence en particulier, mais aux valeurs africaines en général. Plus nous nous urbanisons et nous instruisons, plus nous embrassons la culture occidentale. Je ne dis pas qu’elle est la source des maux dont nous parlons, mais qu’elle encourage les Africains à l’individualisme et à l’isolation. La conséquence directe est qu’il est plus facile d’abuser des individus qui composent cette nouvelle société idéologique ».

Féminismes et nouvelles revendications : la virilité remise en cause
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Logo de la campagne « 16 days » de 2011

Il poursuit : « je crois que les causes de la violence  tiennent en ce que l’homme moderne peut difficilement ‘valider’ sa virilité aujourd’hui.  Dans des temps reculés, il suffisait de se rendre à la guerre, ou d’être particulièrement bon dans le maniement du bâton. Aujourd’hui, frapper une femme ou un enfant est une affirmation de pouvoir et de contrôle et, d’une façon tordue et complètement folle, la virilité de l’homme est ainsi réaffirmée. Si je ne peux l’approuver, je peux le comprendre ». Il évoque la perte de repères du « mâle » face à la montée des revendications féminines – et féministes – dans la société sud-africaine : « le pays a priorisé le développement des femmes et des jeunes filles, en laissant derrière toute une génération de jeunes hommes. L’émasculation ressentie, une fois ces hommes confrontés au succès de leurs femmes ou de leurs sœurs, est l’une des raisons de cette violence selon moi. Et cela ne va pas s’arranger avec le temps ».

Une justice à deux vitesses : le difficile parcours menant de la maison au tribunal

Vendredi 2 novembre, le quotidien Sowetan rapporte que le président Jacob Zuma soutiendra fermement un projet de loi très controversé, visant à renforcer le pouvoir des tribunaux traditionnels. Souvent critiqués par les victimes de violences, ces tribunaux sont dirigés par des chefs coutumiers qui sont à la fois juges, procureurs et médiateurs. L’absence d’avocats entraîne l’impossibilité d’y faire appel des décisions rendues. « Résolvons nos problèmes africains de façon africaine, et non à la façon de l’homme blanc !», s’est exclamé le chef de l’Etat sud-africain.

Mais la ministre des femmes, Lulu Xingwana, ne partage pas cet avis. En complément de cette potentielle nouvelle loi, elle a proposé une clause de recours dans le cadre de laquelle les plaignants ou les prévenus pourraient choisir d’aller jusqu’au tribunal d’instance. « Dans les cas d’expulsion ou de violence familiale, les cours traditionnelles ne sont pas équipées ou n’ont pas l’expertise nécessaire pour traiter ces affaires » a-t-elle argué. Gaynor, notre entrepreneure, partage ce point de vue : « le système de justice a besoin d’être aussi rapide, efficace et simple que possibleJustice-Balance-inégale. Les cours traditionnelles devraient laisser les cas de violences domestiques à d’autres instances, car ils ont besoin d’être gérés plus rapidement et au plus haut niveau possible ».

Ce n’est pas Nkosozana, jeune maman de 25 ans, qui dira le contraire. Elle a perdu sa petite sœur il y a déjà plus d’un mois, tuée de sept balles dans le ventre par son conjoint. Elle critique aussi bien la facilité à se procurer des armes que le système judiciaire : « ma plainte n’a jamais été reçue. Le meurtrier vit donc sa vie sans se soucier de cette justice… qui n’existe pas de toute façon. Il faut dire que nos gouvernants n’ont jamais montré le bon exemple ». Et Gaynor d’ajouter, en écho à ce constat : « people do as you do, not as you say[5]».

Outre son positionnement sur les cours traditionnelles, ce n’est effectivement pas la première fois que le président se trouve au centre du débat sur les violences faites aux femmes et les droits accordés à ces dernières. En 2006, et alors qu’il n’est que vice-président, Jacob Zuma est accusé de viol par une femme séropositive de 31 ans surnommée Khwezi. Le procès, suivi par de nombreux médias étrangers, est alors marqué par des actes obscènes commis à l’extérieur du bâtiment abritant la Cour de Justice, Khwezi étant régulièrement malmenée, insultée et menacée par les partisans du futur président. Quatre ans plus tard, elle s’exile en Hollande, tandis que l’accusé remporte l’élection présidentielle. La très médiatisée lettre ouverte à Khwezi,  rédigée par 54 femmes venant de 21 pays d’Afrique,  restera donc lettre morte. L’événement a marqué les esprits. Efemia, qui a vécu un an en France dans le cadre d’un échange universitaire, bouillonne : « c’est l’exemple même de l’injustice qui règne dans ce pays. Je pense que les femmes ont généralement plus de droits en France. Par exemple,  Si vous prenez la conjointe de votre président, Valérie Trierweller : elle a le droit d’être Première dame, bien qu’ils ne soient pas mariés. Elle a bénéficié d’une solide éducation et est autorisée à poursuivre sa carrière, ainsi que de vivre sa vie en marge de son conjoint. Une situation comme celle-ci laisserait les citoyens sud-africains sous le choc et ne pourrait durer longtemps ».

Des citoyens eux-mêmes désintéressés
1. Des statistiques absentes ou faussées – Cliquez sur l’image pour découvrir l’encadré dans sa taille originale

En mai 2010, POWA décide de réaliser une « expérience sociale » dans un quartier résidentiel de Johannesburg qui vient souligner le désintérêt de la population sud-africaine pour la violence domestique. Très simple, le test met en place une caméra cachée face à une maison, d’où un habitant – complice de l’association – joue très fort de la batterie. En moins de cinq minutes, les voisins viennent se plaindre du bruit. Quelques jours plus tard, la même personne lance un enregistrement simulant une dispute conjugale d’une extrême violence. Cette fois, malgré les appels à l’aide de la femme, personne ne se présente à la porte. A l’époque, la vidéo crée le buzz dans le pays mais aussi à l’étranger. « Cela montre comment les gens réagissent face à la violence domestique, dans leurs propres communautés », déclarait alors à News 24 la directrice de POWA, Nonhlanhla Mokoena. « Une apathie, un mépris pour les cris perçants de cette femme qui pourraient pourtant mener à la mort » expliquait-elle. Selon POWA, 1 400 meurent sous les coups de leur partenaire chaque année en Afrique du Sud[6].
Pourtant, « UKWilfreD68 », un internaute commentant la vidéo, n’a pas peur de se ranger du côté des voisins fictifs : « je ne m’en mêlerais pas si cela arrivait près de chez moi. Vous savez pourquoi ? Parce que 1. La police dirait que c’est un cas privé et que je n’ai pas à m’en mêler, et 2. Parce que la dernière fois que j’ai voulu aider une femme dans cette situation, c’est elle-même qui m’a demandé de m’occuper de mes affaires ». Un argument concernant le rôle de la police qui n’est pas seulement soulevé par un internaute isolé.  Isaac, l’homme d’affaires, estime pour sa part que  « la police n’a jamais été formée pour s’occuper des affaires de violence domestique. Il y a beaucoup de cas répertoriés de victimes de violences, surtout des femmes, qui arrivent à une station de police pour ouvrir un dossier et qui sont renvoyées chez elles car c’est une « affaire de famille ». Vous entendrez souvent, de la bouche d’officiers, que « ces choses là ne concernent pas la police. »

En septembre 2012, « Statistics SA », l’agence gouvernementale de statistiques, a publié son rapport annuel « Sondage sur les victimes de crimes ». Le document indique qu’à l’échelle nationale, seulement 51,1% des ménages seraient prêts à conduire une victime de violences domestiques auprès d’une institution publique[7]. Un problème citoyen de solidarité – voire d’assistance à personnes en danger – de plus en plus souligné par les campagnes de sensibilisation contre les violences faites aux femmes et aux enfants dans la nation arc-en-ciel.

Ironie ou démagogie? Notons que l’Afrique du Sud est l’un des rares pays au monde à consacrer, à l’échelle nationale, un mois entier à la célébration des droits des femmes[8].

Mélina Huet

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2. Les chiffres officiels de la violence domestique en 1999 – Cliquez sur l’image pour découvrir l’encadré dans sa taille originale

3. Le viol correctif : un fléau sud-africain

Si en 2006 l’Afrique du Sud est devenue le cinquième pays au monde – et le premier en Afrique –  à légaliser le mariage homosexuel, les atrocités commises sur son sol marquent un fossé entre ces principes juridiques et la réalité du terrain.

Le viol correctif (« corrective rape » en anglais) fait partie de ces violences extrêmes qui sont en opposition directe avec l’une des constitutions les plus progressistes au monde. Il s’agit d’une pratique criminelle où des femmes lesbiennes (mais aussi des hommes transgenres) sont violées par des hommes, dans le but de les « guérir » de leur homosexualité et de « corriger » leur orientation sexuelle.

Un rapport de 93 pages a été réalisé sur ce sujet par l’association Human Rights Watch (HRW) en décembre 2011. Intitulé ‘We’ll Show You You’re a Woman’: Violence and Discrimination Against Black Lesbians and Transgender Men (« On va te montrer que tu es une femme: Violence et discrimination à l’encontre des lesbiennes et des hommes transgenres noirs en Afrique du Sud »), ce dossier est basé sur plus de cent-vingt entrevues menées dans six provinces sud-africaines. HRW a constaté que les lesbiennes et les hommes transgenres sont victimes de discrimination généralisée et d’actes de violence, commis par des particuliers mais aussi par des représentants du gouvernement, dans leur vie quotidienne. A cette occasion, Dipika Nath, chercheuse auprès du programme Droits des personnes LGBT* à HRW, s’exprimait dans un communiqué (en anglais) : « L’Afrique du Sud est un leader de la lutte pour l’égalité juridique dans le domaine LGBT au niveau international, mais ne protège pas les lesbiennes et les personnes transgenres dans leur vie quotidienne sur son propre territoire. »

*LGBT : lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres


[1] New jersey, Etats-Unis d’Amérique. Site web : http://www.cwgl.rutgers.edu/. Site [en anglais] de la campagne 2012 des « 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes »: http://16dayscwgl.rutgers.edu/

[2] “16 Days of Activism for No Violence Against Women and Children”. Site web du gouvernement sud-africain: http://www.info.gov.za/events/national/16days.htm

[4] POWA : « people opposing women abuse”: association sud-africaine de lutte contre les violences faites aux femmes.

[5] « Les gens font comme vous faîtes, pas comme vous dites »

[6] A titre de comparaison, en France, 156 femmes sont mortes en 2008 sous les coups de leur conjoint. « Toutefois, pour savoir combien de morts fait vraiment la violence conjugale, il ne faut pas se limiter aux femmes assassinées par leur conjoint », explique Marc Nectoux, l’un des responsables de Psytel, association d’experts sur la violence qui, avec la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), publiait en 2010 un rapport inédit sur le nombre véritable de victimes des violences conjugales. Des décès d’enfants aussi. « Aux femmes tuées par leur concubin, il faut

ajouter les hommes assassinés par leurs femmes — celles-ci sont en général des victimes de violences conjugales —, les hommes qui retournent l’arme contre eux, les enfants et autres parents tués dans ce contexte, ainsi que les suicides de femmes », dénombre Marc Nectoux. Ce qui fait 460 morts en France en 2006 (dont 369 femmes).

[7] Rapport annuel de 76 pages : figure 19, p. 20 : http://www.statssa.gov.za/publications/P0341/P03412011.pdf

[8] Chaque année en Août.

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